Après le tollé suscité par la nudité copieuse de la série "Euphoria", il est temps de se demander qui ressent la douleur à la télévision et pourquoi.

Cet article aborde des sujets lourds, notamment les abus, la violence sexuelle, etc. Veuillez arr&ecirc;ter de le lire si l&#39;un de ces th&egrave;mes peut potentiellement vous perturber.

Lorsque la saison 2 d&#39;<a href="https://www.lofficiel.be/beaute/euphoria-focus-sur-les-make-ups-de-maddy-cassie-kat-et-jules-dans-la-saison-2" target="_blank">Euphoria</a> a &eacute;t&eacute; diffus&eacute;e au d&eacute;but de l&#39;ann&eacute;e 2022, de nombreux fans&nbsp;ont commenc&eacute; &agrave; exprimer leur m&eacute;contentement quant &agrave; la quantit&eacute; de nudit&eacute; pr&eacute;sente dans la s&eacute;rie &agrave; succ&egrave;s de HBO Max. &quot;Je suis en train de tripper, ou la nudit&eacute; dans Euphoria cette saison est extr&ecirc;mement excessive... c&#39;est un peu rebutant ? Je ne comprends vraiment pas &agrave; quoi cela sert&quot;, a &eacute;crit un utilisateur sur Twitter. Ces critiques ont d&eacute;clench&eacute; une conversation plus large sur la violence et les traumatismes pr&eacute;sents dans une s&eacute;rie comme Euphoria et sur la n&eacute;cessit&eacute; de couper les sc&egrave;nes sensibles. Cependant, les acteurs de la s&eacute;rie, dont <a href="https://www.lofficiel.be/beaute/les-6-meilleurs-looks-beaute-de-zendaya-sur-le-tapis-rouge" target="_blank">Zendaya</a>, laur&eacute;ate d&#39;un Emmy, ont clairement indiqu&eacute; que les spectateurs devraient regarder la s&eacute;rie avec prudence. &quot;Je sais que je l&#39;ai d&eacute;j&agrave; dit, mais je tiens &agrave; r&eacute;p&eacute;ter &agrave; tout le monde qu&#39;Euphoria est destin&eacute; &agrave; un public adulte&quot;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute; dans un post Instagram.&nbsp;

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Les deux points ont de la valeur, mais malgr&eacute; les critiques de ces m&ecirc;mes th&egrave;mes au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000-2010, la nudit&eacute; excessive et la violence contre les femmes &agrave; la t&eacute;l&eacute;vision et au cin&eacute;ma ont persist&eacute;. Nous continuons &agrave; voir principalement des femmes contraintes &agrave; des circonstances horribles pour choquer le public ou cr&eacute;er une attraction en ligne. Personne ne plaide pour la censure, mais il est temps de&nbsp;demander aux sc&eacute;naristes et aux r&eacute;alisateurs : pourquoi ? Qu&#39;est-ce que cette sc&egrave;ne violemment graphique ajoute &agrave; la conversation plus large sur les abus ou les traumatismes sexuels ? En quoi cela contribue-t-il &agrave; l&#39;intrigue au lieu de favoriser le male gaze&nbsp;? O&ugrave; faut-il&nbsp;fixer la limite ?

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La fa&ccedil;on la plus simple de r&eacute;pondre &agrave; cette question est d&#39;expliquer ce qu&#39;il ne faut pas faire. Par exemple, la s&eacute;rie Game of Thrones de HBO est l&#39;une des s&eacute;ries dramatiques fantastiques les plus populaires de tous les temps, avec une audience moyenne de plus de 18 millions de t&eacute;l&eacute;spectateurs sur huit saisons. Dans le premier &eacute;pisode, le personnage d&#39;Emilia Clarke, Daenerys Targaryen, est montr&eacute;e nue et rapidement vendue &agrave; un homme nomm&eacute; Khal Drogo, qui la viole &agrave; l&#39;&eacute;cran. Targaryen est une adolescente lorsque ces &eacute;v&eacute;nements se produisent et tombe ensuite amoureuse de Drogo, perp&eacute;tuant ainsi l&#39;id&eacute;e que le viol peut mener &agrave; l&#39;amour. D&egrave;s le d&eacute;but, son personnage&nbsp;est sexualis&eacute; et sa nudit&eacute; est utilis&eacute;e comme &quot;sexposition&quot; pour maintenir l&#39;int&eacute;r&ecirc;t des spectateurs.&nbsp;

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Dans la saison 4, les fans ont &eacute;t&eacute; outr&eacute;s lorsque Game of Thrones a ajout&eacute; une autre sc&egrave;ne de viol inutile pour le plaisir de choquer. Le r&eacute;alisateur Alex Graves a comment&eacute; la sc&egrave;ne dans laquelle Jamie viole sa s&oelig;ur Cersei, en la justifiant par le fait qu&#39;elle &eacute;tait &quot;consensuelle &agrave; la fin&quot;. Cette r&eacute;ponse indique un probl&egrave;me plus important avec l&#39;environnement toxique des salles d&#39;&eacute;criture domin&eacute;es par les hommes, o&ugrave; il est rare qu&#39;une sorte de commentaire critique s&#39;infiltre.

Dans la saison 5, nous voyons le mari de Sansa Stark (jou&eacute;e par Sophie Turner) commettre le m&ecirc;me acte, for&ccedil;ant un personnage tertiaire &agrave; regarder. &quot;Vous avez grandi avec elle en tant que fille. Maintenant, regarde-la devenir une femme&quot;, dit son mari. Cette sc&egrave;ne gratuite ne faisait pas partie de la s&eacute;rie de livres dont le show&nbsp;s&#39;inspire et &eacute;tait particuli&egrave;rement difficile &agrave; regarder car les spectateurs sont davantage concentr&eacute;s sur le personnage qui doit regarder cet acte violent que sur la douleur que Sansa endure.

Qu&#39;est-ce que ces sc&egrave;nes apportent d&#39;autre que l&#39;exploitation du male gaze pour une audience plus importante&nbsp;? Quelqu&#39;un est-il inconscient de la violence &agrave; laquelle les femmes sont confront&eacute;es quotidiennement ? Des personnages f&eacute;minins ont-ils &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s gr&acirc;ce &agrave; ces sc&egrave;nes ? Avions-nous besoin de voir une autre femme &ecirc;tre viol&eacute;e&nbsp;&agrave; l&#39;&eacute;cran ? La r&eacute;ponse &agrave; toutes ces questions est non.&nbsp;

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Les d&eacute;fenseurs de la s&eacute;rie diront qu&#39;il s&#39;agit d&#39;une repr&eacute;sentation r&eacute;aliste de l&#39;&eacute;poque m&eacute;di&eacute;vale ou de la guerre, mais cet argument est aussi paresseux que faux. Si les cr&eacute;ateurs de la s&eacute;rie &eacute;taient r&eacute;ellement soucieux de r&eacute;alisme, ils ne montreraient pas exclusivement la violence contre des femmes conventionnellement attirantes &agrave; travers un regard masculin. Des hommes et d&#39;autres prisonniers de guerre ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; victimes de cette forme d&#39;abus sexuel, mais Game of Thrones s&#39;abstient de montrer de telles sc&egrave;nes, probablement parce que leur public majoritairement masculin ne trouverait pas cela attrayant.&nbsp;

Dans une interview de 2019, Emilia Clarke a r&eacute;v&eacute;l&eacute; qu&#39;elle &eacute;tait mal &agrave; l&#39;aise avec la nudit&eacute; excessive &eacute;crite dans les scripts de Game of Thrones : &quot;J&#39;ai d&eacute;j&agrave; eu des disputes sur le plateau o&ugrave; je disais : &#39;Non, le drap reste en place&#39;, et on me r&eacute;pondait : &#39;Vous ne voulez pas d&eacute;cevoir vos&nbsp;fans de Game of Thrones&#39;. Et je leur ai dit : &quot;Allez vous faire foutre&quot;.

L&#39;actrice <a href="https://www.lofficiel.be/mode/jessica-chastain-en-12-looks-inoubliables-sur-le-tapis-rouge" target="_blank">Jessica Chastain</a> a parfaitement r&eacute;sum&eacute; la situation en 2018 lorsqu&#39;elle s&#39;est exprim&eacute;e contre le r&eacute;cit selon lequel les sc&egrave;nes d&#39;exploitation ou de violence &quot;aident&quot; les femmes.

Ensuite, il y a la propension du sc&eacute;nariste, r&eacute;alisateur et producteur d&#39;Euphoria, Sam Levinson, &agrave; ajouter une nudit&eacute; excessive dans des sc&egrave;nes al&eacute;atoires, dans le but de cr&eacute;er une valeur choc. Beaucoup ont soulign&eacute; l&#39;&eacute;trange fascination de Levinson pour la repr&eacute;sentation d&#39;adolescents faisant l&#39;amour &agrave; l&#39;&eacute;cran, notamment en ce qui concerne les personnages de Kat et Cassie. Bien que tous les acteurs soient adultes, les spectateurs sont toujours mal &agrave; l&#39;aise &agrave; l&#39;id&eacute;e de voir autant de nudit&eacute; dans le cadre d&#39;un lyc&eacute;e.&nbsp;

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Si des hommes sont &eacute;galement montr&eacute;s nus tout au long de la s&eacute;rie, des acteurs masculins reconnus comme Eric Dane re&ccedil;oivent des proth&egrave;ses &agrave; porter pendant leurs sc&egrave;nes de nudit&eacute;, tandis que d&#39;autres actrices principales se d&eacute;nudent devant la cam&eacute;ra, souvent sans autre raison qu&#39;un montage dramatique. Peu importe la beaut&eacute; de la prise de vue : lorsqu&#39;elles sont film&eacute;es &agrave; travers l&#39;objectif du male gaze, ces s&eacute;quences ont quelque chose de fondamentalement d&eacute;rangeant.

Sydney Sweeney, qui joue le r&ocirc;le de Cassie Howard, a <a href="https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/tv/features/sydney-sweeney-white-lotus-euphoria-b1997058.html" target="_blank">r&eacute;cemment confi&eacute;</a> qu&#39;elle avait d&ucirc; dire &agrave; Levinson de couper certaines sc&egrave;nes de seins nus dans le sc&eacute;nario. &quot;Il y a des moments o&ugrave; Cassie &eacute;tait cens&eacute;e &ecirc;tre torse nu, et je disais &agrave; Sam, &#39;Je ne pense pas vraiment que ce soit n&eacute;cessaire ici&#39;. Il m&#39;a dit : &#39;OK, on n&#39;en a pas besoin&#39;&quot;, a-t-elle d&eacute;clar&eacute;. &quot;Je n&#39;ai jamais eu l&#39;impression que Sam m&#39;a pouss&eacute;e &agrave; le faire ou qu&#39;il essayait d&#39;obtenir une sc&egrave;ne de nu dans une s&eacute;rie de HBO. Quand je ne voulais pas le faire, il ne m&#39;y obligeait pas.&quot;

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Il pourrait &ecirc;tre facile d&#39;ignorer ce probl&egrave;me s&#39;il ne s&#39;agissait pas d&#39;un mod&egrave;le de comportement clair. Par exemple, lorsque le personnage interp&eacute;t&eacute; par&nbsp;Minka Kelly, Samantha, est pr&eacute;sent&eacute; cette saison, on lui a demand&eacute; de d&eacute;faire sa robe et de la faire tomber sur le sol. &quot;J&#39;ai dit : &#39;J&#39;adorerais faire cette sc&egrave;ne, mais je pense que nous pouvons garder ma robe&quot;, a d&eacute;clar&eacute; Kelly &agrave; <a href="https://www.vanityfair.com/hollywood/2022/02/euphoria-minka-kelly-interview" target="_blank">Vanity Fair</a>. &quot;Levinson a dit : &quot;OK !&quot; Il n&#39;a m&ecirc;me pas h&eacute;sit&eacute;. Et il a tourn&eacute; une sc&egrave;ne magnifique et a obtenu exactement ce qu&#39;il voulait&quot;. Il est vital que les actrices se soient senties &eacute;cout&eacute;es, mais cela en dit long aussi sur le fait qu&#39;elles aient d&ucirc; demander que ces sc&egrave;nes soient coup&eacute;es en premier lieu. Peut-&ecirc;tre que si Levinson avait une salle d&#39;&eacute;criture avec des voix f&eacute;minines diverses, les actrices d&#39;Euphoria n&#39;auraient pas &agrave; poser leurs objections &agrave; une objectivation constante.

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En outre, le personnage de Maddy Perez (Alexa Demie) et son traumatisme ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; un point de discorde avec les fans depuis la saison 1. Alors que l&#39;intention de Levinson &eacute;tait de brouiller les lignes entre l&#39;amour et la douleur avec la relation de Maddy avec Nate Jacobs (Jacob Elordi), cela a &eacute;volu&eacute; vers une forme de trauma porn. L&#39;agression physique qu&#39;elle a subie dans la premi&egrave;re saison &eacute;tait difficile &agrave; dig&eacute;rer, mais la deuxi&egrave;me saison a utilis&eacute; et maltrait&eacute; Maddy sans raison apparente.

Dans l&#39;&eacute;pisode 5 de la saison 2, Nate menace Maddy d&#39;une arme pour l&#39;effrayer afin qu&#39;elle lui donne un CD ; il joue &agrave; la roulette russe sur lui-m&ecirc;me et continue &agrave; appuyer sur la g&acirc;chette alors qu&#39;elle sanglote. La sc&egrave;ne se termine avec Nate qui rit et la laisse seule dans sa chambre pour pleurer. La s&eacute;rie ne montrera&nbsp;pas comment cet &eacute;v&eacute;nement affecte Maddy &agrave; long terme, ni si elle traite son traumatisme. Une fois de plus, la douleur qui lui est inflig&eacute;e semble sans but et superficielle - destin&eacute;e &agrave; susciter des tweets viraux et rien de plus.

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I May Destroy You, de Michaela Coel, est un parfait exemple de narration nuanc&eacute;e concernant les abus sexuels et les traumatismes. La s&eacute;rie s&#39;articule autour du personnage d&#39;Arabella, qui vit l&#39;horreur d&#39;&ecirc;tre drogu&eacute;e et viol&eacute;e, et la suit alors qu&#39;elle se souvient lentement de son agression. La mini-s&eacute;rie est bas&eacute;e sur l&#39;exp&eacute;rience personnelle de Coel et a &eacute;t&eacute; salu&eacute;e par la critique pour ses conversations sur le consentement. Michaela Coel centre sa s&eacute;rie sur les femmes noires, les immigrants et la communaut&eacute; LGBTQ+, et au lieu de faire voir des sc&egrave;nes extr&ecirc;mement violentes avec d&eacute;sinvolture, elle remet en question ces &eacute;v&eacute;nements et demande aux t&eacute;l&eacute;spectateurs de faire de m&ecirc;me. I May Destroy You montre qu&#39;il est possible de faire une s&eacute;rie critique sur les abus sexuels et les traumatismes sans exploiter une femme pour faire de la publicit&eacute;. Le message est important. Le point de vue compte. La nuance est importante.&nbsp;

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La s&eacute;rie Unbelievable disponible sur Netflix, est un autre exemple de la mani&egrave;re dont les showrunners peuvent d&eacute;peindre avec d&eacute;licatesse les abus sexuels et le stress post-traumatique. Bas&eacute; sur l&#39;histoire vraie de Marie, une femme qui a &eacute;t&eacute; viol&eacute;e et qui s&#39;est r&eacute;tract&eacute;e par la suite, Unbelievable explore le traumatisme et la nature insidieuse de la fa&ccedil;on dont les crimes sexuels sont trait&eacute;s. Plus important encore, la s&eacute;rie&nbsp;montre ces &eacute;v&eacute;nements du point de vue d&#39;une femme. Unbelievable n&#39;a pas suivi la voie habituelle de la plupart des s&eacute;ries sur les crimes r&eacute;els, qui se concentrent sur les enqu&ecirc;teurs, les procureurs et les auteurs. Au lieu de cela, nous vivons ces &eacute;v&eacute;nements &agrave; travers les yeux de Marie.&nbsp;

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La s&eacute;rie a suivi le m&ecirc;me sch&eacute;ma que le film The Nightingale de 2018, qui suit Clare, une prisonni&egrave;re de guerre irlandaise en Tasmanie, alors qu&#39;elle se lance &agrave; la recherche de l&#39;homme qui l&#39;a viol&eacute;e. La sc&egrave;ne de viol du film au d&eacute;but est brutale, violente et d&eacute;rangeante, ce qui a pouss&eacute; de nombreux spectateurs australiens &agrave; quitter les projections avec d&eacute;go&ucirc;t. Cependant, &agrave; la diff&eacute;rence de nombreuses sc&egrave;nes de Game of Thrones, la r&eacute;alisatrice Jennifer Kent ne se concentre pas sur la peau expos&eacute;e, mais la cam&eacute;ra ne fait qu&#39;un panoramique sur le visage de Clare, dont on voit la peur, la tristesse et finalement l&#39;engourdissement face &agrave; l&#39;agression. Les prises sont longues, et Kent a &eacute;t&eacute; critiqu&eacute;e pour cela.

&quot;Lorsque nous parlons des d&eacute;g&acirc;ts r&eacute;els de la violence sur les gens, je voulais &ecirc;tre tr&egrave;s respectueuse&nbsp;et mettre le public dans la peau de la personne qui la subit&quot;, a d&eacute;clar&eacute; Kent en r&eacute;ponse aux critiques. &quot;N&#39;est-il pas int&eacute;ressant de constater que voir une femme dans ce genre de douleur &eacute;motionnelle met les gens plus mal &agrave; l&#39;aise que la violence graphique et insens&eacute;e ?&quot;. Kent s&#39;insurge contre le statu quo qui veut que les sc&egrave;nes de viol soient tourn&eacute;es comme des sc&egrave;nes de sexe. &quot;En &eacute;tant oblig&eacute; de le vivre &agrave; travers les yeux de Clare, &agrave; travers l&#39;exp&eacute;rience de Clare, on se rend compte que &ccedil;a n&#39;a rien &agrave; voir avec le sexe. C&#39;est un acte de pouvoir et de violence destructeur, humiliant et tout simplement horrible, et ses victimes vivent avec le traumatisme et le PTSD (syndrome de stress post-traumatique) pendant des ann&eacute;es.&quot;

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Une bonne repr&eacute;sentation et un traitement d&eacute;licat de sujets intenses sont possibles. Mais les showrunners doivent r&eacute;fl&eacute;chir honn&ecirc;tement &agrave; la finalit&eacute; de ces sc&egrave;nes. La surabondance de violence et de nudit&eacute; programm&eacute;e pour les personnages f&eacute;minins, et la conflagration des deux, est souvent plus une question de valeur choc ou de satisfaction d&#39;un groupe d&eacute;mographique sp&eacute;cifique qu&#39;une question de narration honn&ecirc;te de l&#39;exp&eacute;rience f&eacute;minine.

Lorsque Michaela&nbsp;Coel a cr&eacute;&eacute; I May Destroy You, elle a combl&eacute; une lacune dans la t&eacute;l&eacute;vision concernant les exp&eacute;riences des personnes non-blanches en mati&egrave;re d&#39;agression sexuelle et de consentement. Lorsque Unbelievable a &eacute;t&eacute; diffus&eacute;e, la s&eacute;rie s&#39;est concentr&eacute;e sur les failles du syst&egrave;me de justice p&eacute;nale et le manque de soins pour les femmes victimes. Derri&egrave;re chaque sc&egrave;ne de ces projets se cachait l&#39;intention de susciter ou de prolonger les conversations sur les agressions sexuelles et les traumatismes f&eacute;minins. &Agrave; toutes les s&eacute;ries qui n&#39;ont pas cette intention derri&egrave;re leurs sc&egrave;nes violentes : nous ne voulons plus vous voir.&nbsp;

Pourquoi y a-t-il tant de violence à l'égard des femmes à la télévision ?

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