Ancré dans un terroir protégé des affres du monde tout en étant proactif en matière d’éco-responsabilité et de philanthropie, l’hôtel The Alpina révolutionne en douceur la plus belle tradition suisse.

C&rsquo;est tout &eacute;merveill&eacute; que l&rsquo;on quitte le MOB, ce train panoramique pris &agrave; Montreux et qui en une heure nous transporte dans un v&eacute;ritable conte suisse. On a laiss&eacute; le L&eacute;man laiteux, travers&eacute; les derniers villages vaudois, admir&eacute; les vertes vall&eacute;es et les cols &eacute;charp&eacute;s de nuages du parc naturel de la Gruy&egrave;re, pour atteindre le gros bourg de Gstaad et l&rsquo;h&ocirc;tel The Alpina.

Pass&eacute;e l&rsquo;arriv&eacute;e souterraine jamesbondesque, le majestueux lobby s&rsquo;ouvre &agrave; nous, entre escalier monumental, haut plafond peint du XVIIe si&egrave;cle, pierre imposante et bois omnipr&eacute;sent. De la grandeur et du calme. Il en impose cet h&ocirc;tel 5 &eacute;toiles, comme une montagne. Ouvert en 2012, il a vite conquis sa renomm&eacute;e de poids lourd de l&rsquo;h&ocirc;tellerie internationale, et continue son irr&eacute;sistible ascension.

Le temps retrouv&eacute;

&Eacute;lev&eacute; en surplomb du village, entour&eacute; par la cha&icirc;ne des Alpes, l&rsquo;h&ocirc;tel est une sorte de refuge o&ugrave; chaleur, douceur, beaut&eacute; et attentions sont r&eacute;unies pour cr&eacute;er l&rsquo;enchantement. Dans les chambres et suites (56 seulement), c&rsquo;est toute l&rsquo;ambiance alpine qui est restitu&eacute;e avec murs et sols en sapin, chemin&eacute;e, coffres et armoires provenant d&rsquo;anciennes fermes, grosses lampes en forme de cloches, tableaux o&ugrave; l&rsquo;art du d&eacute;coupage est mis &agrave; l&rsquo;honneur&hellip; et vue &agrave; couper le souffle.

C&ocirc;t&eacute; bien-&ecirc;tre, le vaste spa Six Senses, outre ses deux piscines, ext&eacute;rieure et int&eacute;rieure, d&eacute;ploie tout un savoir-faire inspir&eacute; des traditions asiatiques, entre soins, massages (Anthonis fait &agrave; lui seul accourir des adeptes du monde entier), grotte de sel rose de l&rsquo;Himalaya, sessions de yoga, marches m&eacute;ditatives, bains de montagne et pl&eacute;thore de programmes personnalis&eacute;s qui, &eacute;t&eacute; comme hiver, font du lieu un des ultimes centres holistiques de remise en forme (avec les produits Dr Burgener, Biologique Recherche, Ila).

Apr&egrave;s une balade dans les alpages tr&egrave;s, tr&egrave;s loin du monde, chez Rudy qui fabrique encore son fromage &agrave; la main et au feu de bois, ou un vol en parapente tr&egrave;s, tr&egrave;s au-dessus du contexte sanitaire, la question du menu se pose. Car l&rsquo;Alpina, c&rsquo;est aussi deux restaurants de haut vol. Au Sommet, le chef &eacute;toil&eacute; Martin G&ouml;schel propose une cuisine fran&ccedil;aise inspir&eacute;e par ses voyages en Italie, en Asie du Sud-Est et en Am&eacute;rique du Sud, accompagn&eacute;e des plus grands vins suisses, notamment ceux du vignoble de Lavaux. &Agrave; noter, le chef a &eacute;labor&eacute; un menu v&eacute;g&eacute;tarien r&eacute;put&eacute;, et de plus en plus demand&eacute;. Sensibilis&eacute; au g&acirc;chis, ce dernier a &eacute;galement mis au point des recettes &ldquo;z&eacute;ro d&eacute;chet&rdquo;, soit des pizzas et des p&acirc;tes fabriqu&eacute;es &agrave; partir du pain non consomm&eacute; du petit-d&eacute;jeuner, r&eacute;duit en farine et r&eacute;utilis&eacute;e. Les b&eacute;n&eacute;fices de ces plats sont redistribu&eacute;s &agrave; l&rsquo;ONG Smiling Gecko qui vient en aide aux enfants d&eacute;munis de Phnom Penh, au Cambodge. Quant &agrave; Megu, table japonaise tenue par le chef Tetsujiro Ogata et le ma&icirc;tre sushi Tsutomu Kugota, elle a &eacute;t&eacute; nomm&eacute;e meilleur restaurant asiatique de Suisse par le Gault &amp; Millau. Dessin&eacute; par No&eacute; Duchaufour-Lawrance, le restaurant propose une des plus grandes collections de sak&eacute;s de Suisse.

La voie Nachson

Dans les jardins imagin&eacute;s par le paysagiste Jean Mus, entre les conif&egrave;res, les gen&eacute;vriers et les bruy&egrave;res tr&ocirc;ne un dr&ocirc;le d&rsquo;animal en bronze, mi-vache mi-baleine. C&rsquo;est &ldquo;Drittes Tier&rdquo;, l&rsquo;&oelig;uvre du sculpteur allemand Thomas Sch&uuml;tte. Nachson Mimran, fils de l&rsquo;un des propri&eacute;taires, pr&eacute;sident et directeur artistique de l&rsquo;h&ocirc;tel, est un collectionneur d&rsquo;art passionn&eacute; qui a pour dessein de faire partager ses &oelig;uvres venues de tous horizons et qu&rsquo;il essaime dans l&rsquo;h&ocirc;tel. Il veille &agrave; ce qu&rsquo;elles soient chang&eacute;es r&eacute;guli&egrave;rement, cr&eacute;ant un dialogue constant avec les r&eacute;sidents d&eacute;sireux, ou pas, de s&rsquo;ouvrir &agrave; de nouveaux modes de pens&eacute;e, d&rsquo;autres mondes. &ldquo;Je suis attir&eacute; par l&rsquo;art qui parle de choses qui me tiennent &agrave; c&oelig;ur, les conditions humaines, les in&eacute;galit&eacute;s et l&rsquo;&eacute;tat de notre plan&egrave;te. Quand je rencontre un artiste dont l&rsquo;ethos r&eacute;sonne avec le mien, ou qui me met au d&eacute;fi de penser d&rsquo;une mani&egrave;re diff&eacute;rente de la mienne, alors j&rsquo;ai envie de soutenir son travail et de construire une relation avec lui&rdquo;, explique ce cr&eacute;atif activiste. Un engagement qu&rsquo;il concr&eacute;tise &eacute;galement &agrave; travers <a href="http://to.org" target="_blank">to.org</a>, la plateforme qu&rsquo;il a cr&eacute;&eacute;e avec son fr&egrave;re Arieh (tous les deux ont &eacute;t&eacute; &eacute;lev&eacute;s en Afrique de l&rsquo;Ouest), soutenant des entrepreneurs et des cr&eacute;ateurs qui d&eacute;veloppent des solutions aux probl&egrave;mes sociaux et environnementaux afin d&rsquo;am&eacute;liorer les conditions de vies de populations pr&eacute;caires, d&eacute;favoris&eacute;es, d&eacute;plac&eacute;es. &ldquo;Nous travaillons avec plusieurs artistes en Ouganda, o&ugrave; notre fondation intervient dans les bidonvilles et les camps de r&eacute;fugi&eacute;s. Et je m&rsquo;engage avec des artistes tels que Doug Aitken et Delphine Diallo qui me poussent constamment &agrave; me remettre en question, et &agrave; ne jamais perdre de vue notre but : gu&eacute;rir le monde.&rdquo;

Loin de cette course &agrave; la vertu qui, souvent, sent plus le marketing que l&rsquo;engagement de fond, The Alpina Gstaad &oelig;uvre donc sans rel&acirc;che pour un &ldquo;mindfull luxury&rdquo;, comme r&eacute;sume Tim Weiland, le directeur de l&rsquo;h&ocirc;tel. Un luxe conscient et actif qui semble faire de plus en plus d&rsquo;adeptes. Un monde meilleur serait-il en train d&rsquo;advenir ?

<a href="http://www.thealpinagstaad.ch/" target="_blank">www.thealpinagstaad.ch</a>

The Alpina : l'hôtel éco-responsable et philanthrope à connaître à Gstaad

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