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Vienne-Budapest : le city trip art, culture et saveurs

A moins de 2h de Bruxelles en avion – ou 15h en train de nuit – il faut explorer ces capitales aux architectures baroques, classiques et gothiques harmonisées. Les comprendre par l’assiette, s’élever en contemplant leurs fresques aux plafonds, voyager en Histoire et en épopées et se laisser dépayser, si près.

© Julius Hirtzberger
© Julius Hirtzberger

Ce sont des villes à visiter le nez en l’air pour ne rien manquer des monuments et des ornements, pour respirer aussi le souffle de la modernité qui pousse dans des décors historiques. Vienne comme Budapest cultivent un art de vivre festif et contemplatif à la fois, recèlent des adresses insolites et réservent des expériences inattendues, au hasard de balades ciblées ou aléatoires : l’aventure, c’est l’ouverture.

Pour se rendre de Vienne à Budapest, on embarque à bord d’un des trains directs, spacieux, propres et confortables (les sièges sont grands comme des fauteuils de salon) de la compagnie RegioJet, qui relie en 2h30 les deux capitales à partir de 18 € l'aller-retour, avec un vrai sens du service. Par ailleurs, ils sont très à l’heure.

Dans les parcs publics de Vienne, on croise des chanteurs d'opéra (absolument dignes de performer sur la scène du Wiener Staatsopertrouver, monument que vous ne pourrez pas manquer), et qui interprètent des classiques lyriques autrichiens ou italiens avec maestria, rétribués au bon cœur des passants médusés (les touristes en tout cas). Dans le nom des animations culturelle et imprimée dans la pâte à sucre des gâteaux proposés à chaque coin de rue, Sissi est partout – l'impératrice fait partie de ces personnalités qui ont été plus aimées une fois passées à la postérité que de leur vivant. Au Centre-Ville, tout est à portée de marche pour les amateurs d'art, de musique, d'Histoire, de fêtes. Vienne est verte, ultra culturelle, familiale. Et dans cette ville très classique, comme sa musique, un hôtel détonne.

The Hoxton Vienne

Il possède une situation idéale dans le 3ème arrondissement de la capitale, à quelques minutes à la fois du centre historique avec ses restos traditionnels, ses petites rues pittoresques et ses monuments, et du Palais du Belvédère dont le grand jardin à la française et les expositions doivent absolument faire partie de votre exploration viennoise.

Inauguré en avril 2024, The Hoxton Vienne signe une identité différente. Cette marque britannique d'hôtels jeunes et vivants cultive en Autriche comme dans les autres pays où elle est implantée une impression d'être chez soi, avec une dynamique urbaine qui valorise l'interactivité et les expériences. On peut se (dé)poser à Vienne dans les différents espaces accueillants de l’hôtel, chacun conçus pour profiter de l’instant. Quand d'autres chaînes misent sur la neutralité, Hoxton  sent la maison. En version bien rangée. On perçoit l’intention de révéler l'art et les intérêts culturels de la ville, partout autour de soi. La décoration d'intérieur mixe éléments vintage et pièces de designers contemporains. The Hoxton Vienne s'est installé dans un bâtiment protégé de 1952, œuvre moderniste dessinée par Carl Appel, qui avait d’abord été investi par la Chambre de commerce (ce qui a son importance en termes d’architecture), avant de devenir un musée d'art contemporain, puis une résidence pour artiste et enfin, une galerie d'exposition. La façade, les murs en marbre et les fenêtres, tout est d'origine, préservé. Ici l'Histoire respire, la modernité inspire.

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Rooftop et piscine chauffée à débordement

On peut nager en admirant le toit de la cathédrale Saint-Etienne, avant de partir à la découverte de la capitale ou après l'avoir arpentée, un poster de Klimt roulé dans le sac. Un auditorium est disponible pour l’organisation de fêtes ou des projections de films privées.

Le Bouvier, restaurant français qui communique avec le lobby, propose une cuisine fraîche et moderne, soignée. Le dessert signature : un millefeuille maison revisité. Dans ce bistro ouvert toute la journée aux influences new-yorkaise, on savoure des plats sains et gourmands dans un décor "à damiers", si on n’opte pas finalement pour la grande terrasse.

Flirtant avec la piscine au dernier étage, le bar cubain Cayo Coco possède sa proche carte de cuisine caraïbéenne, et projette son énergie tropicale sur la Skyline de Vienne (des toits de châteaux et les Alpes), avec une vue à 360 ​​degrés sur la ville. Le bar ouvre dès 11 heures du matin, et organise régulièrement des DJ sets et des "lazy sundays".

Au sous-sol se niche un autre bar, le Salon Paradise pour une ambiance jazzy plus chill, avec une carte de cocktails subtils, recherchés. Décoration "bar clandé des années 50" et lumières tamisées, ce salon hors du temps accueille des pianistes qui disposent d’un piano Hoffmann Konzertklavier vintage des années 1920, ou des DJ pour des soirées nonchalentes pendant que sur le toit, on s'anime en regardant la ville clignoter.

Chaque chambre présente des références au design autrichien du début du XXe siècle, et les prix aussi sont accueillants, avec une "Shoebox room" qui commence à 119 €. Pour les familles, des chambres communicantes sont disponibles.

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La cuisine, c’est aussi de la culture  

Figlmüller

Leurs wienerschnitzels (escalopes panées) sont mythiques. Depuis 120 ans, cet établissement qui s’étend quasiment sur un pâté de maison comme une escalope fine et croustillante sur une assiette de la taille d’une roue de camion, signe les "schnitzels" les plus délicieuses, traditionnelles et roboratives de la ville (et sans doute d’Autriche). Il vaut mieux réserver sur le site, ou se préparer à faire la file parmi d’autres touristes affamés, par la réputation absolument méritée de Figlmüller alléchés. 

Pürstner

On y déguste une cuisine traditionnelle servie dans un décor pittoresque de Winstub, tout en bois et napes à carreaux rouges, sous une lumière douce pour une ambiance typique. Après avoir marché des kilomètres pour visiter palais et musées labyrinthiques, on s’y reconstitue avec un grand plat de spätzle à la crème, aux lardons et au fromage, ou encore une large wienerschnitzel garnie de salade de pommes de terre.

Gorilla Kitchen

A quelques minutes du Palais de Belvédère où l’on peut admirer des œuvres de Klimt, des toiles de maîtres de la Renaissance et une architecture baroque à se dévisser le cou pour ne rien manquer des plafonds qui sont des fresques, on déguste à table ou au comptoir une streetfood créative, gastronomique, aux épices et aux herbes fraîches : burritos, bowls, quésadillas, versions avec viande ou vegan, dans une atmosphère dynamique.

Der Ringsmuth

Si vous voyagez en train, ce restaurant traditionnel situé face à la gare offre une très bonne alternative aux snacks habituels. Bœuf aux oignons frits ou encore l'incontournable wienerschnitzel, avec ses pommes de terre persillées (et des options végétariennes aussi) : parfait en arrivant, indispensable en repartant.

Direction Budapest et ses monuments étourdissants

La capitale hongroise s’articule autour du Danube qui traverse la ville. Un pont du XIXe siècle, le Széchenyi lánchíd ("pont des chaînes") relie le district de Buda à celui de Pest. C’est une ville à découvrir en suivant le fil de l’eau et de son intuition. Budapest est réputée pour ses établissements thermaux, parmi lesquels les plus spectaculaires sont sans doute les bains de  Széchenyi. On peut aussi se nourrir littéralement de culture en se promenant, et de la même façon qu’en Belgique on dégusterait une gaufre entre la découverte de deux monuments, ici on dévore un "chemny cake", sorte de beignet en forme de cheminée comme son nom l’indique, fourré de glace, de crème, de fruits ou de chocolat (voire de tout ça à la fois si on est en forme). Pour s’offrir un panorama des traditions de street food hongroise, le Great Market Hall représente la destination idéale : ce marché couvert déroule sur plusieurs étages d’une architecture industrielle saisissante des stands de gastronomie locale haute en couleurs et en saveurs. Enfin pour sortir le soir, s’adonner aux joies du karaoké, rencontrer des Budapestois et pas mal de touristes, on se dirige vers la cour Gozdu, quartier hyper animé qui rassemble des dizaines de bars et restaurants. Pour vivre la quintessence de l’expérience néo-Renaissance de cette ville qui se visite comme un musée, le somptueux hôtel Anantara New York Palace Budapest compose une ode architecturale à la période de la Belle Époque, sublime sous la spectaculaire verrière de son atrium qui est une œuvre d’art, le glamour du vieux monde harmonisé au luxe contemporain. 

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L’Anantara New York Palace Budapest et son café mythique

Avec une situation de rêve à distance de marche du stupéfiant Parlement, monument le plus emblématique de Budapest, de la Basilique Saint Stephen, de la Grande synagogue mauresque, du Musée national Hongrois, de la Citadelle, du Fisherman’s bastion, du Zoo et du Jardin botanique, du Château Vajdahunyad, de plusieurs thermes iconiques et de la gare, l’Anantara New York pourrait servir d’illustration au mot "Palace" dans le dictionnaire.

Ce somptueux bâtiment conçu par le célèbre architecte hongrois Alajos Hauszmann, inauguré il y a 130 ans, était alors le point de rassemblement des intellectuels hongrois. Il témoigne de l’influence de la Renaissance italienne, du baroque, du gothique et de l'Art nouveau en Europe de l’Est. Ses 185 chambres et suites sont décorées d'œuvres d'art et d'antiquités originales datant de plusieurs siècles, et les luxueuses salles de bains en marbre et éléments de design typiquement italiens sont garnies produits Acqua Di Parma. Pour le faste des ornements et si on est peu attiré par l’organisation d’un mariage en petit comité, la salle de bal peut accueillir jusqu’à 550 invités. Plus intime, le spa offre une carte de soins impressionnante inspirée des diverses philosophies de guérison liées aux racines thaïlandaises d'Anantara mélangées avec des éléments inspirés du patrimoine thermal de Budapest, en plus d’une longue piscine au calme voluptueux. Et pour les plus motivés après une journée d’exploration, la salle de gym est ouverte 24/24.

A partir de 200 € la nuit pour une chambre double de luxe pour deux personnes sur une base de B&B.

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L’iconique New York Café, avec ses plafonds extraordinaires et ses musiciens inspirés

Attenant à l’atrium central, le lieu est tellement culte, que si on ne séjourne pas à l’hôtel mais que l’on ambitionne de s’ébahir sur les plafonds, il est très avisé de réserver. Le New York Café annonce sur sa vitrine "Plus beau café du monde", et ça n'est pas usurpé. Des violonistes mettent l'ambiance pour des clients qui tapent en rythme dans leurs mains dès le petit déjeuner. L’ambiance est animée, les saveurs raffinées, le personnel aux petits soins. On reviendra pour le décor, pour la cuisine, pour les dorures, pour les peintures.

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