Claire Laffut nous révèle l'artiste avec qui elle rêverait de collaborer
En 2018, Claire Laffut est entrée au panthéon des artistes belges dès son premier disque "Vérité." En quelques mois, elle sort pas moins de quatre nouveaux morceaux instantanément devenus des tubes, "Mojo", "Tombée dans un rêve", "Gare du Nord" et "Nudes" en duo avec la Française Yseult. Sous influence de la world music, ses chansons empruntes de pop revisitée et sa peinture ont donné vie à un univers pointu, très en vue cet été puisqu’elle s’est lancée dans un marathon des festivals. Après Les Ardentes, Dour, Les Francofolies de Spa ou Ronquières, c’est juste avant son passage à WECANDANCE que nous croisons la Namuroise, désormais installée à Paris.
Ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
J’ai commencé à faire de la musique par hasard à Paris. Je suis arrivée dans un studio avec des amis et y avait un garçon que j’aimais bien. J’ai commencé à traîner dans son monde. Avec son groupe on faisait des jams et j’ai commencé à écrire et à improviser C’est devenu tout doucement une sorte de drogue dont je ne pouvais plus me passer.
Où puisez-vous l’inspiration pour créer en ce moment ?
Pour l’instant j’essaye de trouver des mélodies fortes avec des inspirations de la world music. Je pense notamment à Lizzy Mercier Descloux qui est de la pop avec des inspirations du monde entier pour faire une nouvelle sorte de pop. C’est ce qui m’intéresse donc j’écoute beaucoup de musique du monde, et je m’inspire beaucoup de peintres aussi. Je mélange ma peinture avec la musique.
Avec qui rêveriez-vous de collaborer ?
Bonne question ! J’adorerais faire quelque chose avec Christine and The Queens. Avec Hamza, et Koba LaD. J’aimerais bien mélanger ce que je fais avec du rap, pourquoi pas essayer. Et pourquoi pas un jour avec Angèle.
Quel artiste a une carrière qui vous fait rêver ?
Rosalía pour toute la conception de son album visuel et sonore. Le fait qu’elle se soit inspirée d’un livre et de la culture du flamenco. C’est un univers assez complet, réfléchi et presque spirituel parce que c’est assez minimaliste dans les productions. C’est hyper inspirant. Après j’aime bien l’univers de Daft Punk aussi qui est complètement fou, graphique, sonore. Ce genre d’œuvre assez complète, 360.
Un son qui vous a marquée ?
Je dirais Starry Night de Peggy Gou. Après, ce qui m’a marquée, c’est les sons quand j’étais petite. J’étais fans de Avril Lavigne, j’étais fans de son premier album, je connaissais tout par cœur, j’écoutais ça dans ma chambre, dans mon lit en m’évadant. J’ai été marquée par beaucoup de techno aussi, par Serge Gainsbourg, par Fela Kuti.
Et un artiste ?
C’était à un concert de reggae, Damian Marley, que j’ai vu en concert et j’étais au paradis. C’était magnifique. Le reggae, c’est complet. Tu as un message politique, l’amour, le chill, c’est une musique qui regroupe plein de choses. Les couleurs, c’est le vert, la nature, le rouge, l’énergie, le jaune, le soleil. C’est assez complet, je suis fan de reggae.
Une rencontre qui vous a marquée ?
Une rencontre que j’ai adorée, c’est Agnès Varda. Je l’ai rencontrée à Paris, je faisais une émission avec Mouloud Achour qui s’appelle "Clique", et on a pris un taxi ensemble pour rentrer et elle était d’une curiosité folle. Lunaire et solaire. Elle parlait pendant le trajet et disait : "Oh tu devrais aller voir ce musée-là", et elle m’a beaucoup impressionnée. Je pense que c’est une personne qui va beaucoup nous manquer.
La chanson dont vous la plus fière ?
C’est une chanson qui n’est pas sortie et qui s’appelle "MDMA." Je la détestais au début, et au final, elle est assez sauvage et sort un peu de la pop qu’on entend aujourd’hui. Il y a des influences très chaudes et en même temps rock dedans. C’est celle que je préfère pour l’instant en live, mais vous ne la connaissez pas. Ce sera sur l’album.
Où vous voyez-vous dans 5 ans ?
Je me vois toujours en train de construire mon univers, j’espère que je vais faire ça tout au long de ma vie. Je me vois dans un atelier en train de faire du son encore. J’ai besoin que de ça en vrai. Et j’aimerais bien construire une famille.