Quel effet &ccedil;a fait de remporter un Oscar ? Gregory Zalcman et Henry Gillet, qui font partie des rares Belges &agrave; le savoir, se sentent "toujours sur un nuage".

3 mars 2025 : un jour qui restera grav&eacute; dans la m&eacute;moire des producteurs ind&eacute;pendants Henry Gillet et Gregory Zalcman. Ces Belges, fondateurs respectifs de The Y-House et Take Five, ont tous deux d&eacute;croch&eacute; le pr&eacute;cieux troph&eacute;e lors de l&rsquo;&eacute;dition 2025 de la c&eacute;r&eacute;monie des Oscars &agrave; Hollywood. Leur nomination relevait pourtant du combat de David contre Goliath : Henry Gillet &eacute;tait venu d&eacute;fendre son court m&eacute;trage I&rsquo;m Not A Robot, une coproduction belgo-n&eacute;erlandaise, tandis que Gregory Zalcman devait sa pr&eacute;sence &agrave; son implication dans Flow, un film d&rsquo;animation post-d&eacute;luge sign&eacute; par le r&eacute;alisateur letton Gints Zilbalodis. Le premier a &eacute;t&eacute; sacr&eacute; Meilleur court-m&eacute;trage de fiction et le second, Meilleur long-m&eacute;trage d&rsquo;animation de l&rsquo;ann&eacute;e. Nous les avons rencontr&eacute;s au lendemain de cette double victoire pour parler grandeur, sobri&eacute;t&eacute; et envie de r&ecirc;ver.

L&rsquo;OFFICIEL : Avant toute chose, comment fait-on pour &ecirc;tre nomm&eacute; aux Oscars ?
GREGORY ZALCMAN : Ce n&rsquo;est pas le fruit du hasard. Il faut r&eacute;pondre &agrave; toute une s&eacute;rie de conditions, qui varient d&rsquo;une cat&eacute;gorie &agrave; l&rsquo;autre, en ce qui nous concerne celles du long-m&eacute;trage d&rsquo;animation et du court-m&eacute;trage de fiction. Pour certaines, par exemple, il faut d&eacute;j&agrave; avoir remport&eacute; un prix dans un festival dit &laquo;qualificatif&raquo;. Le film rejoint alors une liste de pr&eacute;s&eacute;lections, qui se r&eacute;duit progressivement. Il appartient ensuite &agrave; l&rsquo;&eacute;quipe de production d&rsquo;en faire la promotion de mani&egrave;re ad&eacute;quate. Et puis, un beau jour vient l&rsquo;annonce dont vous n&rsquo;auriez jamais os&eacute; r&ecirc;ver: vous allez aux Oscars.
HENRY GILLET : Et quoi qu&rsquo;on en dise, les Oscars restent le summum de la reconnaissance dans le septi&egrave;me art. Quand une opportunit&eacute; pareille se pr&eacute;sente, on la saisit sans aucune h&eacute;sitation et on met le cap sur Los Angeles!
L&rsquo;O : Comment se d&eacute;roule le jour J ?
HG : Pour nous, la journ&eacute;e a commenc&eacute; avec toute l&rsquo;&eacute;quipe sur le toit d&rsquo;un h&ocirc;tel de Melrose Place. Nous avons fait en sorte que le casting et les collaborateurs cr&eacute;atifs puissent nous accompagner &agrave; LA, car un film est et reste un travail d&rsquo;&eacute;quipe. Nous &eacute;tions finalement quinze &agrave; partager ce moment de recueillement, ponctu&eacute; du bref discours de la r&eacute;alisatrice Victoria Warmerdam. Nous avons ensuite ralli&eacute; le Dolby Theatre o&ugrave; se tient la c&eacute;r&eacute;monie des Oscars, &agrave; bord de trois limousines. J&rsquo;ai fait le trajet avec le coproducteur, la r&eacute;alisatrice et les deux actrices principales dans une ambiance tendue et un silence total. Le calme avant la temp&ecirc;te. Car la temp&ecirc;te d&eacute;ferle d&egrave;s l&rsquo;ouverture des porti&egrave;res. Les flashs cr&eacute;pitent de partout, tandis qu&rsquo;on s&rsquo;avance sur l&rsquo;interminable tapis rouge. L&agrave;-bas, tout est gigantesque. Selon moi, la salle est bien cinq fois plus grande et quatre fois plus haute que notre Cirque royal &agrave; Bruxelles. Plusieurs rues autour du b&acirc;timent sont boucl&eacute;es et la police patrouille avec des chiens et m&ecirc;me des h&eacute;licopt&egrave;res. La d&eacute;mesure en tout. D&egrave;s qu&rsquo;on sort de la limousine, on se sent aspir&eacute; dans un long couloir avec, d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, des centaines de photographes et de journalistes et, de l&rsquo;autre, le fameux tapis rouge. Je me suis retrouv&eacute; par hasard &agrave; c&ocirc;t&eacute; de Lily-Rose Depp et j&rsquo;ai pu observer sa fa&ccedil;on de poser et toute cette machine autour d&rsquo;elle&hellip; Bienvenue en Am&eacute;rique! Nous avions d&eacute;cid&eacute; au pr&eacute;alable que la r&eacute;alisatrice et les actrices seraient les porte-paroles de notre film. Elles se sont donc pr&ecirc;t&eacute;es au jeu des questions. La remont&eacute;e du tapis rouge prend environ une heure, car elle est &eacute;maill&eacute;e de photos et d&rsquo;interviews. Tout au bout se dresse une sorte de bar o&ugrave; les c&eacute;l&eacute;brit&eacute;s interagissent de mani&egrave;re plus d&eacute;contract&eacute;e. Et puis, c&rsquo;est parti pour quatre heures de c&eacute;r&eacute;monie.
GZ : Quatre heures, c&rsquo;est long! On m&rsquo;avait conseill&eacute; de bien manger avant et m&ecirc;me d&rsquo;emporter quelques en-cas car seules des boissons sont offertes. De notre c&ocirc;t&eacute;, nous nous &eacute;tions aussi retrouv&eacute;s vers 11 h &agrave; l&rsquo;h&ocirc;tel avec l&rsquo;&eacute;quipe pour prendre des photos, &eacute;changer des remerciements et des encouragements et simplement passer un moment ensemble. Vers 13 h, nous avons pris la direction du Dolby Theatre. Pour nous, la c&eacute;r&eacute;monie a d&eacute;marr&eacute; sur les chapeaux de roues en raison d&rsquo;un changement de derni&egrave;re minute dans l&rsquo;ordre de passage. Alors qu&rsquo;on nous avait indiqu&eacute; que notre tour ne viendrait qu&rsquo;&agrave; la fin, je ne m&rsquo;&eacute;tais pas encore assis qu&rsquo;on annon&ccedil;ait d&eacute;j&agrave; la cat&eacute;gorie du Meilleur long-m&eacute;trage d&rsquo;animation.
L&rsquo;O : Et soudain, l&rsquo;enveloppe s&rsquo;ouvre et vous entendez le nom de Flow !
HG : Incroyable, Greg et moi, nous ne nous &eacute;tions pas encore crois&eacute;s qu&rsquo;il &eacute;tait d&eacute;j&agrave; sur la sc&egrave;ne. En tant que petite production ind&eacute;pendante, Flow &eacute;tait en comp&eacute;tition avec des g&eacute;ants comme Inside Out 2 de Pixar et The Wild Robot de Dreamworks. Mais &ccedil;a n&rsquo;a pas emp&ecirc;ch&eacute; ce petit film sur un chat aquaphobe de rafler la r&eacute;compense. Greg, ce ne sera pas &eacute;vident de faire mieux apr&egrave;s &ccedil;a, car tu as r&eacute;ussi un grand chelem en d&eacute;crochant successivement quatre prix dans les plus grands festivals! &Agrave; ce moment-l&agrave;, j&rsquo;ai pens&eacute; que, si ce genre de choses pouvait arriver, on avait peut-&ecirc;tre une chance, nous aussi. J&rsquo;ai senti tout &agrave; coup une grande nervosit&eacute; m&rsquo;envahir &agrave; cette id&eacute;e&hellip;
GZ : Ce n&rsquo;est pas facile de d&eacute;crire ce qu&rsquo;on ressent. Nous avons tous bondi de joie et sommes tomb&eacute;s dans les bras les uns des autres. L&rsquo;euphorie pure, je n&rsquo;avais plus les id&eacute;es claires. Et puis le groupe s&rsquo;est mis en branle et j&rsquo;ai suivi, comme dans un brouillard, jusqu&rsquo;&agrave; la sc&egrave;ne o&ugrave; j&rsquo;ai r&eacute;alis&eacute;&nbsp;que 20 millions de personnes avaient les yeux braqu&eacute;s sur nous. Gints Zilbalodis a pris la parole pendant que je fixais le chronom&egrave;tre car on a droit &agrave; 45 secondes en tout et pour tout pour le discours de remerciement. Ensuite, la musique reprend et on vous escorte vers une petite salle pour une sorte de mini-conf&eacute;rence de presse et une nouvelle s&eacute;ance de photos. Le tout dure une petite demi-heure, &agrave; la suite de quoi chacun r&eacute;int&egrave;gre son si&egrave;ge dans la salle principale.
L&rsquo;O : Et pendant tout ce temps-l&agrave;, Henry &eacute;tait sur des charbons ardents&hellip;
HG : Oui, je l&rsquo;avoue. J&rsquo;&eacute;tais tellement nerveux que je n&rsquo;arrivais pas &agrave; me concentrer pleinement sur la c&eacute;r&eacute;monie. Et quand il s&rsquo;est av&eacute;r&eacute; que nous aussi, nous avions d&eacute;croch&eacute; un Oscar, je suis rest&eacute; pendant deux heures comme d&eacute;sorient&eacute;, &agrave; me pincer pour y croire. Les courts-m&eacute;trages oscaris&eacute;s ne re&ccedil;oivent &laquo;que&raquo; deux statuettes: une a &eacute;t&eacute; adjug&eacute;e &agrave; la r&eacute;alisatrice (Victoria Warmerdam) et l&rsquo;autre au producteur principal (Trent). En tant que coproducteur, je n&rsquo;y ai donc pas eu droit &agrave; titre personnel, mais mon entreprise, qui d&eacute;tient une participation de 30 % dans le film, est d&eacute;sormais l&rsquo;une des rares soci&eacute;t&eacute;s de production belges &agrave; avoir &eacute;t&eacute; couronn&eacute;es d&rsquo;un Oscar. C&rsquo;est donc une victoire pour l&rsquo;entreprise. Je me suis permis de demander au producteur de me confier la statuette pendant les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e pour la faire tr&ocirc;ner sur ma chemin&eacute;e. Ha ha!
L&rsquo;O : Et ensuite vient l&rsquo;after-party ?
GZ : Pas tout de suite! Les laur&eacute;ats se dirigent d&rsquo;abord vers la Governors Ball, une salle o&ugrave; l&rsquo;on peut se d&eacute;tendre, manger un petit bout et, bien s&ucirc;r, faire graver son Oscar &agrave; l&rsquo;abri de la presse qui n&rsquo;y est pas admise. Ni cam&eacute;ras ni questions: de quoi faire retomber un peu la pression. Avec l&rsquo;&eacute;quipe de Flow, nous sommes ensuite all&eacute;s manger des hamburgers pour respecter la tradition que nous avions instaur&eacute;e durant cette folle saison des r&eacute;compenses: une glace en cas d&rsquo;&eacute;chec et des hamburgers pour toute victoire. Nous avons donc atterri, en smoking, au mythique In-N-Out de Hollywood. Toute l&rsquo;&eacute;quipe &eacute;tait euphorique, les gens nous applaudissaient spontan&eacute;ment, une ambiance tellement incroyable que les mots me manquent pour la d&eacute;crire. Et puis, direction l&rsquo;&eacute;tape suivante: la soir&eacute;e Vanity Fair.
HG : Nouvelle tourn&eacute;e d&rsquo;interviews et de tapis rouge, mais cette fois il &eacute;tait deux fois plus court que celui des Oscars. Seuls les gagnants sont les bienvenus &agrave; cette soir&eacute;e. Nous avons d&ucirc; montrer notre statuette &agrave; l&rsquo;entr&eacute;e pour prouver notre bonne foi au service de s&eacute;curit&eacute;. Apparemment, ils refoulent chaque ann&eacute;e des intrus munis de fausses statuettes. C&rsquo;est l&agrave; que Greg et moi avons fini par nous croiser, &agrave; l&rsquo;issue d&rsquo;une journ&eacute;e d&rsquo;une intensit&eacute; inou&iuml;e. Nous nous sommes regard&eacute;s en nous demandant pour la &eacute;ni&egrave;me fois comment c&rsquo;&eacute;tait possible.
GZ : &Ccedil;a nous semblait tellement irr&eacute;el de nous trouver l&agrave;, tous les deux, en train de boire un verre, avec un Oscar &agrave; la main&hellip; On planerait pour moins que &ccedil;a. &Ccedil;a reste un grand cirque et nous avons jou&eacute; le jeu. En m&ecirc;me temps, il ne faut pas que &ccedil;a monte &agrave; la t&ecirc;te, car ce n&rsquo;est qu&rsquo;&eacute;ph&eacute;m&egrave;re. Le m&eacute;tier de producteur n&rsquo;est pas toujours facile. C&rsquo;est un encha&icirc;nement de travail de longue haleine et de succ&egrave;s de courte dur&eacute;e. Alors, quand on a la chance de c&eacute;l&eacute;brer une victoire aux Oscars, il ne faut pas h&eacute;siter. Il faut r&eacute;pondre pr&eacute;sent, s&rsquo;immerger dans l&rsquo;instant et savourer.
HG : Pour nous, nos deux projets prim&eacute;s repr&eacute;sentaient surtout une victoire pour l&rsquo;industrie du cin&eacute;ma ind&eacute;pendant europ&eacute;en. Nos budgets ne sont pas faramineux, ni pour la production, ni pour la promotion. Rien que le d&eacute;placement aux Oscars avec toute l&rsquo;&eacute;quipe a co&ucirc;t&eacute; pas mal d&rsquo;argent. Mais pour nous, l&rsquo;important est de poursuivre nos r&ecirc;ves, c&rsquo;est une question de passion et de savoir-faire. Et voir tous nos efforts se solder par un Oscar m&eacute;rite doublement d&rsquo;&ecirc;tre f&ecirc;t&eacute;!
L&rsquo;O : Apr&egrave;s une journ&eacute;e aussi longue, vous &eacute;tiez encore capables de faire la f&ecirc;te ?
HG : Impossible de ne pas participer &agrave; cette f&ecirc;te-l&agrave; ! On y retrouvait le gigantisme avec diff&eacute;rents espaces, plusieurs bars, des DJ renomm&eacute;s, des coins restauration&hellip;
GZ : Vers 2 h du matin, j&rsquo;ai commenc&eacute; &agrave; recevoir des appels de journalistes belges. J&rsquo;ai donc regagn&eacute; ma chambre d&rsquo;h&ocirc;tel o&ugrave; j&rsquo;ai pass&eacute; une heure et demie &agrave; r&eacute;pondre &agrave; leurs questions.
HG : De mon c&ocirc;t&eacute;, je suis rest&eacute; jusqu&rsquo;au petit matin et j&rsquo;ai assist&eacute; &agrave; la fin de la f&ecirc;te. Mon fr&egrave;re, qui m&rsquo;accompagnait, aurait voulu prolonger la soir&eacute;e avec un groupe de N&eacute;erlandais, mais je l&rsquo;ai ramen&eacute; &agrave; notre h&ocirc;tel, o&ugrave; nous avons pris un dernier verre en t&ecirc;te-&agrave;-t&ecirc;te au bord de la piscine en regardant le soleil se lever. Ces moments-l&agrave; ne s&rsquo;inventent pas: dix ans de travail acharn&eacute;, avec du sang, de la sueur et des larmes, qui finissent par d&eacute;boucher sur un &eacute;norme succ&egrave;s. C&rsquo;&eacute;tait magique de vivre &ccedil;a en pr&eacute;sence de ma famille, qui a toujours &eacute;t&eacute; l&agrave; pour moi. J&rsquo;ai eu le sentiment que quelque chose se mettait enfin en mouvement et que le vrai travail pouvait commencer. Cet Oscar symbolise &agrave; mes yeux un tremplin vers de plus gros budgets sans sacrifier notre esprit d&rsquo;artisans ind&eacute;pendants. D&rsquo;ailleurs, d&egrave;s le lendemain, nous avions une r&eacute;union avec des partenaires pour discuter de l&rsquo;adaptation en long m&eacute;trage de I&rsquo;m Not A Robot. Business as usual, pas le temps de se reposer sur ses lauriers.
GZ : Je pense que nous sommes tous les deux d&rsquo;accord pour dire que le plus grand gagnant est le film ind&eacute;pendant. On n&rsquo;avait encore jamais vu un petit film d&rsquo;animation rafler le prix au nez et &agrave; la barbe des mastodontes am&eacute;ricains. La meilleure preuve que les budgets colossaux ne suffisent pas toujours, et que la cr&eacute;ativit&eacute; et l&rsquo;audace paient tout autant. &Ccedil;a fait un bien fou. J&rsquo;ai aussi eu le sentiment que les Am&eacute;ricains eux-m&ecirc;mes se r&eacute;jouissaient du r&eacute;sultat. De nombreux inconnus sont venus nous f&eacute;liciter avec une grande sinc&eacute;rit&eacute;. Une &eacute;tape importante et le signe qu&rsquo;il y a enfin de la place pour un nouveau type de film.
L&rsquo;O : Sans surprise, on meurt d&rsquo;envie de savoir si vous avez crois&eacute; quelques stars&hellip;
GZ : Vu que les gardes du corps sont persona non grata aux Oscars et &agrave; la soir&eacute;e Vanity Fair, tout le monde est, en principe, accessible. &Eacute;tant plut&ocirc;t introverti de nature, je n&rsquo;aborde pas facilement les autres, mais j&rsquo;ai quand m&ecirc;me eu des &eacute;changes int&eacute;ressants avec Sean Baker, le r&eacute;alisateur d&rsquo;Anora, et Brady Corbet, celui du Brutalist. Tous deux &eacute;voquent ouvertement leurs difficult&eacute;s financi&egrave;res, malgr&eacute; leur succ&egrave;s, et je trouve inestimable qu&rsquo;ils brisent ce tabou.
HG : Le c&ocirc;t&eacute; VIP me fait un peu rire. Plus que des personnes, je suis fan des projets, comme Into The Wild ou Requiem For A Dream. Cela &eacute;tant dit, j&rsquo;ai rencontr&eacute; Willem Dafoe, qui est vraiment incroyable. M&ecirc;me chose pour Jeff Goldblum et Conan O&rsquo;Brien, qui a anim&eacute; toute la c&eacute;r&eacute;monie avec brio. On voit vraiment une nette diff&eacute;rence avec les superstars f&eacute;minines comme Ariana Grande qu&rsquo;on n&rsquo;ose pas approcher. Je suis d&eacute;&ccedil;u de ne pas avoir pu bavarder avec Timoth&eacute;e Chalamet, car je r&ecirc;ve de travailler un jour avec un acteur de son envergure. Il faut dire aussi qu&rsquo;il boudait un peu, parce qu&rsquo;il venait de passer &agrave; c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;un Oscar. Ce sont des choses qui arrivent quand on est face &agrave; un Adrien Brody&hellip; Remporter un Oscar, &ccedil;a change tout et rien &agrave; la fois. Vos r&ecirc;ves restent les m&ecirc;mes, mais vous osez peut-&ecirc;tre les d&eacute;ployer davantage. Nous nous sentons toujours sur un nuage mais, une fois l&rsquo;effet estomp&eacute;, nous nous remettrons simplement au travail.

Sur un nuage doré : rencontre avec deux Belges oscarisés

Recommandé pour vous

Hommes

Sur un nuage doré : rencontre avec deux Belges oscarisés

Art & Culture

La collection Uhoda : un trésor accessible depuis 2023

Art & Culture

Max Colombie : rencontre avec l’homme derrière Oscar and the Wolf

Art & Culture

Polo & Pan : l’art de faire danser les rêves

Mode

Les meilleurs looks street style de Margot Robbie

Art & Culture

"The Summer I Turned Pretty" arrive au cinéma : tout ce que l’on sait déjà

Art & Culture

Art Basel Paris 2025 : l’avant-garde en dialogue avec la mode et la création contemporaine

Mode

Mica Arganaraz incarne un chic radical entre élégance et audace pour Courrèges