Art & Culture

"J’AI MENTI" : Damso frappe fort avec l’album de l’émancipation absolue

Avec "J’AI MENTI", Damso surprend et fascine. Entre audace, introspection et liberté créative, cet album inattendu s’impose comme un nouveau sommet dans sa carrière.

© Withtom
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Alors que le monde attendait patiemment la sortie de "BEYAH" en mai 2025, Damso a pris ses fans de court. Toujours là où on ne l’attend pas, l’artiste belge a dévoilé "J’AI MENTI" ce vendredi 15 novembre 2024, un album magistral qui nous rappelle pourquoi il est l’une des voix les plus captivantes du rap francophone. Ce projet, annoncé initialement comme un EP, révèle une vérité plus complexe : "BEYAH" devra attendre. Avec ce nouvel opus de 11 titres, Damso brouille les pistes et redéfinit, une fois de plus, les codes du jeu. 

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© Withtom

Un jeu de dupes maîtrisé 

Tout commence par une annonce en demi-teinte. Alors qu’un fan, pressé, lui confie son impatience pour "BEYAH", Damso réagit. Deux mois plus tard, l’artiste sort du silence et tease un projet inédit. Mais au lieu d’un EP comme prévu, il livre un véritable album, avec une déclaration qui résonne : "J’ai menti." Cette simple phrase cristallise l’essence même du rappeur : insaisissable, audacieux, et profondément sincère dans son art. 

Dès les premières notes de "J’AI MENTI", on ressent cette liberté créative qui semble désormais guider Damso. Il ouvre avec un titre provocateur, "F*ck You", et termine par "Bienvenue dans ma folie", comme une signature qui marque un nouveau chapitre. C’est brut, c’est tranchant, mais aussi terriblement intime. 

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Une palette musicale entre ombre et lumière 

Dans cet album, Damso revisite les différentes facettes de son parcours musical. Du lyrisme brut de "Batterie Faible" à la maturité introspective de "QALF", chaque morceau nous plonge dans un univers contrasté. Tantôt mélancolique, tantôt incisif, il s’amuse avec ses émotions et se livre sans filtre. Parmi les collaborations, quatre figures marquent le projet : Kalash Criminel, Angèle, Michkavie (son frère aîné), et Kalash

La synergie avec Angèle, déjà éprouvée sur "Silence", atteint ici un niveau encore plus profond. Avec Kalash Criminel, Damso explore des territoires plus sombres et rugueux. Mais c’est la collaboration avec Michkavie qui surprend le plus, apportant une touche personnelle et inédite à l’album. 

Lors des sessions d’écoute privées, soigneusement orchestrées par l’artiste lui-même, une poignée de fans ont pu découvrir cette œuvre avant sa sortie. Une expérience rare qui reflète un Damso libéré et audacieux, prêt à embrasser toutes les contradictions qui le définissent. 

Une âme libre 

Ce qui frappe le plus dans "J’AI MENTI", c’est cette liberté désarmante. Damso n’a plus rien à prouver, et ça s’entend. Les codes traditionnels ? Il les balaie. Les attentes ? Il les déjoue. Ce projet est une ode à sa propre émancipation, un cri d’authenticité. Et dans ce cri, il y a tout : la colère, la tendresse, la folie, mais surtout une sincérité déconcertante. 

Un parcours jalonné de succès 

Depuis ses débuts en 2014, Damso a évolué en météore dans le paysage du rap. De "Batterie Faible" à "Lithopédion" en passant par "QALF", il n’a cessé de se réinventer, s’imposant comme une figure incontournable. Si certains le perçoivent comme provocateur, d’autres saluent son honnêteté et sa capacité à transcender les genres. Aujourd’hui, avec "J’AI MENTI", il confirme son statut de poète du réel, d’artiste total, et surtout d’homme libre. 

C’est clair : Damso ne suit pas les tendances, il les crée. Et cet album, comme tous les autres, restera gravé comme un moment clé de son incroyable odyssée musicale. 

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